lundi 22 janvier 2018

Le harcèlement

C'est mon premier article de ce genre, un article qui sort du cadre des lectures, de ma zone de confort habituelle. Cela fait quelques mois que je pense à diversifier mon blog et cet article personnel est le premier pas dans cette direction. J'espère qu'il vous plaira.

J'ai toujours été une enfant calme, sérieuse, joyeuse puis la merveilleuse année de 6ème est arrivée. Je pense ne pas être la seule pour qui, cette année-là a été absolument affreuse. Les années collège se sont celles où on apprend à être une femme pendant que les garçons continuent à être des garçons. Le décalage est énorme et cela explique le taux important de harcèlement scolaire au collège qui est 4 fois supérieur à celui au lycée. Lors de ma rentrée au collège, j'étais stressée mais peu de personnes ont la chance de pouvoir dire qu'elles étaient décontractées quand elles sont passées d'une petite école d'une centaine d'élèves avec un ou deux professeurs à un lieu qui paraît alors immense avec des centaines de personnes en plus et des professeurs bien plus nombreux. Je suis donc rentrée au collège stressée puis détendue quand j'ai appris que j'étais avec des amies que je connaissais longtemps. J'ai donc pensé un peu trop rapidement que l'année allait bien se dérouler, que je n'aurais aucun problème. Les semaines ont commencé à passer et d'un coup je me suis rendu compte de mon corps, de mes formes trop volumineuses pour certaines personnes. Les regards sur mon visage, et la jolie acné qui y avait élue domicile depuis plusieurs mois et qui s'est décidée à partir seulement deux ans après. 
Au début tout allait bien, je supportais ce qui se passait ce n'était rien juste des regards insistants qui durent quelques secondes puis s'en vont. Les regards ne durent qu'un court instant et on oublie, on essaie de penser à autre chose. Puis les insultes ont commencé et les mots sont une arme tellement puissante contre une jeune fille déjà faible. Ils étaient deux et ça a duré presque 6 mois, 6 mois où je n'ai fait dit, où je n'ai rien fait. Dans mon malheur j'ai eu de la chance car même si j'étais brisée j'ai réussi à rester stable à l'école, assez pour que mes parents ne se rendent compte de rien. Ces 6 mois ont clairement été les pires de ma vie. J'avais beau me dire plusieurs fois par jour que j'étais trop grosse je ne pouvais pas m'empêcher de manger toujours trop. J'avais perdu toute confiance en moi. Je ne faisais aucun effort pour m'habiller, pour sourire car pourquoi le faire alors que tous les soirs je pleurais à cause de la journée qui venait de se dérouler et de la prochaine qui venait ? La fin de l'année est arrivée et je n'ai jamais été aussi heureuse d'être en vacances. Je me suis remise en question, j'ai pensé à l'année qui venait de se passer à ma faiblesse et je me suis dit à moi-même que ça ne devait plus jamais arriver.
Je sais aujourd'hui que j'ai de la chance d'en être où je suis. Je pourrais ne plus être si tout cela avait continué et que je m'étais apitoyée sur moi. Après les années qui sont passées, mon plus grand regret reste celui-là : pourquoi n'en ai-je pas parlé à quelqu'un ? À mes amis, à ma famille ou à mes professeurs. Si vous êtes harcelé, déprimé ou suicidaire, il faut en parler avec des personnes proches ou à une personne capable de vous aider, car peu importe ce qu'il se passe on peut toujours retrouver l'espoir et la détermination pour vivre heureux.
L'été de mes 12 ans, j'ai changé, j'ai trouvé un but à atteindre pour ne plus jamais sombrer. Ce but c'est le métier de mes rêves et c'est toujours le même depuis 4 ans. Trouver un but ça peut-être très simple comme très compliquée. Il faut trouver quelque chose de réalisable et qui nous donne envie de nous battre pour y arriver. Ça peut-être par rapport à un métier, des études, les amis, la famille, les sentiments ou encore le sport mais tout le monde peut en trouver un pour s'en sortir. Durant ces vacances je me suis reconstruite, moi, la jeune fille de 12 ans, j'ai retrouvé le sourire grâce à ma famille et à mes amies mais je me suis enfermée sur moi. J'avais été détruite et maintenant que j'avais un rêve je ne voulais pas que quelqu'un puisse me l'enlever. Je suis redevenue heureuse mais une chose est restée brisée en moi à cause de deux garçons qui m'ont insultée sans penser aux conséquences.

Si tu ne te sens pas à l’aise pour en parler à quelqu’un de ton école ou de ta famille, appelle le :
N° VERT « NON AU HARCÈLEMENT» : 3020

Et surtout n'oubliez pas que vous êtes unique et merveilleux peu importe ce que pense les autres.

N'hésitez pas à mettre un commentaire pour discuter cela fait toujours plaisir. 

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